



J’avais mis mon ipod à sonner vers 6h du mat pour ne pas louper mon ferry. Le problème c’est qu’ensuite je l’ai branché sur mon pc pour qu’il se recharge la nuit et que ce c** a synchronisé son heure sur celui de mon laptop qui est toujours à l’heure française….Résultat, il n’a jamais sonné. Heureusement que j’étais réveillé et que mes compagnons de chambre se levaient à peu près à la même heure. Enfin bref, j’ai réussi a prendre mon ferry, admirer les fjords et prendre un bus ensuite pour Nelson dans le nord-ouest de l’île du sud. En plus je tombe sur un hôtel top (le Tasman bay), de loin le meilleur que j’ai fait en nouvelle zélande. Du coup je sens que je vais me plaire ici.
Depuis que j’ai quitté l’amérique du sud, j’avais perdu l’habitude des longs trajets en bus. Mais heureusement, ils existent encore. Pour reprendre les bonnes habitudes, je quitte Taupo en direction de Wellington. 7h de bus… rien par rapport aux trajets endurés en Argentine me direz vous. Certes mais c’est quand même long. Tout ça pour arriver vers 20h30 dans la capitale neozélandaise et descendre du bus au mauvais stop tout ça parce que le nom du stop avait backpackers dedans. Bref, après 15 minutes de marche, je rejoins l’hôtel que j’avais réservé, je dépose mes affaires et pars en quête d’un repas. Vous le croirez ou non, tout était fermé (il était 9h15) dans la ville. Même les burgers king ou autres macdo. Peut être parce que le lendemain était la fête du travail mais quand même pour une capitale c’est abusé !!! Heureusement demain je prends le ferry en direction de l’île du sud. Temps qu’à passer une journée morte autant la faire des les transports.
Je vous avais prédit la tempête hier, nous voici donc le jour d’un grand tournant. Nico était déjà venu ici mais le misérable n’avait pas réussi à jeter l’anneau, le précieux, dans le chaudron du Mordor. Il fallait qu’un vrai aventurier s’en occupe. Quelqu’un n’ayant pas froid aux yeux. Quelqu’un ne reculant devant rien…un homme un vrai…Moi
Après avoir vérifié 3 fois que je tiens dans mes mains le-dis anneau, c’est à 6h20 du matin que je quittes ma tanière en direction du parc du Tongariro pour une marche de 7-8h (le fameux Tongariro crossing). Cette marche n’inclut pas l’ascension du Ngaruhé (qui pourtant est proche du chemin) ni la destruction de l’anneau. Arrivée au début de la randonnée, je me presse pour pouvoir ajouter l’option « je sauve le monde, mais je ne loupe pas le bus du retour » à cette petite marche. Je n’avais malheureusement pas calculé qu’à cette époque de l’année, le Mordor serait ensevelie sous un manteau de neige joli certes, mais glissant. N’écoutant que mon courage, je m’attaque tout de même à ma quête et grimpe péniblement et sans crampons ce volcan signe de délivrance. En haut, prenant mon courage à deux mains, je laisse tomber l’anneau dans le chaudron ardent du Ngaruhé (ou plutôt la cheminée fumante). Fier de cet exploit, j’entame la descente beaucoup trop sereinement, mangeant tout en descendant. Quelle erreur. Le Mordor ne l’a pas supporté et s’est lâchement dérobé sous mes pieds me faisant chuter de 20 cm. La descente commence mal et du coup je n’avance à rien. Heureusement, un groupe de Hobbits passant par là m’ouvre la voie en s’élançant sur le cul sur le flanc de la montagne. C’est donc sur le cul que je descend le volcan très rapidement. Je peux donc ensuite me concentrer sur la marche facile qui s’en suit. Les paysages sont somptueux mais la neige présente sur une bonne partie du trek est vraiment pénible. Oups, que vois-je ? Le cratère rouge !!! Aurais je jeté l’anneau au mauvais endroit ?? Quoi qu’il en soit, il avait plus de chance de bruler là où je l’ais jeter car un cratère plein de neige n’a jamais fais de mal à un anneau. Je pense qu’en été sans neige ni lac gelé, les paysages doivent juste être extraordinaire.
Au final, ma marche aura duré 7h30, épisode de 3h du Ngaruhé (tiens comme la durée du film) inclus!!!
Sauver la planète m’a lessivé. Une bonne nuit s’impose.
Ah oui le temps était vraiment extraordinaire aujourd’hui. Un vrai plaisir.
Je l’avais dis, je l’ai fait !!!! Alors que mon frère Mathieu en sautant en parachute ne m’avait inspiré que la peur, mon tour du monde m’a fait changé d’avis. Et oui, je me dis que cette année, c’est mon année. L’année de toutes les découvertes. Après le sandboard, le mont à 6000m, le parapente, la nage avec les lions de mer, l’hélicoptère… me voici sur la rampe de départ près à sauter les yeux dans le vide (spéciale dédicasse ). Ma première idée était de sauter de 12 000 pieds mais bon on n’a qu’une vie et si je dois avoir la peur de ma vie autant qu’elle dure plus d’une minute. Je choisis donc finalement le saut à 15 000 pieds. Un saut à 15 000 pieds, c’est :
Après avoir écouté les instructions (tu sors les jambes de l’avion, tu tiens ton harnais, tu mets ta tête en arrière et go go go !!! ensuite tu plies tes jambes en arrière et du déploie tes ailes !!!)
je me retrouve dans l’avion en compagnie de 3 autres faux jetons qui (petits joueurs) ne sautent que de 12 000. J’aurais donc la chance d’être le dernier à sauter car il faut remonter après les avoir lâchés.
Je peux vous dire que je ne faisais pas le malin (enfin si mais je ne le pensais pas) après que le premier ait disparu de la porte. Ensuite tout va vite. Les 4-5 premières secondes du saut, avant que l’on ne soit stabilisé sont déroutantes (pour ne pas dire horrible) et ensuite c’est de la balle !!! Sauf quand il nous fait tourner à toute vitesse. La petite session parachute ouvert pour finir est la cerise sur le gâteau et je peux admirer la vue du lac.
N’étant pas assez fatigué de cette petite virée, je me suis payé 3h de marche l’après midi pour rejoindre une petite cascade et quelques piscines naturelles d’eau chaude où j’ai pu me baigner tranquillement. Bref le calme avant la tempête…
Après la tentative avortée de la veille et avant de prendre mon bus pour Taupo, mes pas me renvoit inexorablement vers la Redwood forest accompagné de carole une toute jeune française qui a peine sortie du bac à la chance de venir passer quelques mois ici et en Australie. Nous nous dirigeons donc vers la forêt en question et nous y perdrons marcherons pendant 3 heures. Sachant qu’il nous a fallu 1h pour nous y rendre et 1 heure pour revenir, ça nous a fait une bonne marche. Marche qui aurait pu me faire rater le bus. Et oui, sans ma boussole intégrée (non nico je n’ai pas d’iphone avec boussole !!! ça ne sert à rien ) nous aurions pu y rester des heures. Après avoir avalé un repas en 4ème vitesse, je cours et j’attrape le bus en vol après une course effrénée de 3 km avec mes 15 kilos de sac sur le dos…enfin c’est ce qui se serait passé si le bus n’avait pas eu une heure de retard. Du coup j’ai eu bien le temps de me préparer psychologiquement à un scénario de ce genre pour les jours à venir. Arrivé à Taupo, je ressort ma polaire… Il fait froid, il pleut….ça va être la misère. D’ailleurs le trek du Tongariro est annulé pour demain…je sens que je vais me plaire ici