La Grande Vadrouille

Lorsque mon réveil sonne encore une fois à 6h, je me prends à rêver d’Indonésie, de plages de massages et autre farniente. Et pourtant il me reste encore quelques jours ici en nouvelle zélande. Après m’être tiré du lit (je ne sais par quel miracle), me voila dans le bus pour Queenstown (non non je n’ai pas couru parce que j’étais au mauvais arrêt de bus 5 min avant que celui ci ne passe). Ma première intention était de larver avec un bouquin toute la journée à Queenstown. Et puis le ciel bleu me l’a rappelé…Je n’arrives pas à rester tranquille quand tant de choses me tendent les bras. Me voila donc en train d’escalader une grosse colline surplombant Queenstown. Si la plupart des gens utilise le téléphérique pour monter, je préfère avoir la fierté de monter à pied. 4O min plus tard me voila au sommet du téléphérique… Ah en fait on est pas en haut. Bon bah je repars. 20 min après j’atteins le point de lancement des parachutistes. Ce n’est toujours pas le point le plus haut mais aucun sentier indiqué ne m’apparait clairement donc ça ira bien pour aujourd’hui. En descendant, j’ai voulu changer de chemin. Au final après m’être planté 2-3 fois de route j’arrive en bas. Je suis crevé la montée et la descente était vraiment raides à défaut d’être longues. Du coup je m’offre une petite récompense. Ce soir ce sera vin rouge neozélandais. En espérant trouver une âme charitable pour m’accompagner…

Que faire lorsque vous visitez un pays mais que vous n’avez pas de guide ? Allez voir le blog d’un ami qui a déjà visité le pays et regardez les choses qui paraissent sympa. Aujourd’hui j’ai repris la rando qu’avait faite Nico et Aurélie : Le Kepler trek sur une journée.  ça avait l’air bien sur leur blog, alors pourquoi s’en priver ? Dès le début de la randonnée, je tombe sur Florencia, argentine de son état qui comme moi est un peu bornée. Elle vient de finir le milford sound, s’est fait mal à la cheville mais en redemande. Du coup je me dois de l’escorter car il n’y a personne d’autre et j’ai vraiment peur qu’elle se fasse encore plus mal. D’autant que c’est plaisant de pouvoir reparler un peu espagnol, un peu anglais pendant une journée de marche. Lorsque nous arrivons au refuge de Luxemor, nous n’en avons pas encore eu assez. Ayant oublié ma lampe frontale, je zappe délibérément les caves et nous nous attaquons à l’ascension du mont Luxemore. Après de toute façon la route est fermée car il y a des risques d’avalanches. Malgré son pied souffrant, Florencia m’accompagne dans cette ultime montée où nous devrons affronter neige (bon d’accord seulement 30m) et surtout vent. Plus nous approchons du top plus celui ci se fait violent nous forçant à marcher de biais. Arrivé en haut nous avons une “vraie” vue à 360° sur les montagnes Rien a voir avec la vue a la sortie de la forêt qui au printemps n’est malheureusement pas aussi jolie que celle vue par Nico et Aurélie (pas de mousse à foison par exemple).

La descente sera plus fastidieuse, ma compagne de route souffrant de plus en plus. Nous arriverons finalement au bout de la rando et irons boire une bonne bière en ville. Merci à Florencia de m’avoir accompagné et offert ces bières.

Sympa nuit sur le bateau avec un grand lit pour soi. Moins sympa la guerre contre les sandflys. Entre moucherons et moustiques, les sandfly sont de vilaines bêtes toujours prête à vous piquer sans vous demander votre accord. Bon j’ai eu de la chance, les autres cabines avaient à priori de la chaire plus fraîche que moi et j’ai été a peu près épargné. Lorsque j’émerge pour le petit déjeuner, les nuages sont là et bien là. Nous ne voyons rien. Idéal pour une embuscade de pirates aguerri. Nous devons nous y reprendre à deux fois pour repousser leurs attaques mais finalement nous les laissons sur place et nous dirigeons tout droit vers une magnifique cascade. Les nuages remontent un peu pour nous laisser admirer la cascade. Nous rentrons enfin au port, escortés par une bande de dauphins énormes qui nous montrent leurs amis otaries et pingouins. Nous avons eu la chance de voir tout ce que les fjords ont à nous offrir si ce n’est le ciel bleu. Alors que je devais attendre 6h avant d’attraper mon bus pour retourner à Te Anau, je me décide à tenter le stop et ne tarde pas à me faire embarquer par 2 irlandais adorables.

Avec un peu de retard… le saut de psychopathe arrive enfin dans les bacs.

Cadeau bonus, après la tempête le calme de la montgolfière.

Comme c’était le week end d’Halloween, je suis sorti hier soir en compagnie d’Olivier un autre français rencontré à l’auberge pour voir comment ça se passait ici. Au début nous ne voyons pas grand monde déguisé et puis au fur et à mesure, nous en croisons de plus en plus. C’est très sympa. Nous tombons également sur des espèces de tour des bars organisés. En échange de 20$ tu as 6 shooters « gratuits » ainsi que quelques parts de pizza dans 6 différents bars. C’est vraiment bizarre comme genre de tour. Définitivement pas pour moi. Du coup lorsque mon réveil sonne à 6h pour aller prendre le bus, j’avoue que j’ai du mal…Enfin dans mon bus je tombe sur Pascale, une québécoise et nous discuterons tout le long du trajet. C’est crissement bon
L’après midi je reprends un bus pour Milford Sound d’où j’embarque sur mon bateau pour une petite croisière avec nuit dans les fjords. Le bateau est top, j’ai une cabine avec un lit double pour moi tout seul alors que j’ai payé pour partager une cabine avec 4 autres personnes. Après une petite balade dans les fjords, nous faisons une bonne heure de kayak où je peux voir des pingouins à crêtes d’assez prêt. Dommage que je n’ai pas mon appareil photos. Après ça nous nous goinfrons de bonne bouffe et je passe la soirée à discuter avec Jasmine et Ham 2 hollandais. C’est super sympa.